CMI 2024#1
L’édito par Philippe Hostaléry, directeur général du CTICM
La transition environnementale est en permanence à la une de nos préoccupations. Et les prochains jalons de la RE2020 sont dans toutes les pensées.
Ici et là, j’entends les défaitistes et les mauvais augures : une poutre en acier ne peut pas concurrencer une poutre en béton, encore moins une poutre en bois. Ce découragement n’a pas lieu d’être : notre matériau est porteur d’avenir et offre des solutions.
En tout premier lieu, ne regardons pas la poutre mais, comme l’impose le règlement, l’ouvrage. Et d’un coup, les différences s’estompent : le rendement de l’acier, sa souplesse d’emploi, son exceptionnelle résistance conduisent à des performances d’ouvrages qui sont porteuses des plus grandes perspectives.
Et les innovations, les transformations de nos industries, la sidérurgie en tête, sont largement porteuses d’espoir.
Aujourd’hui les aciers bas carbones sont déjà une réalité et divisent par deux l’impact de la matière première pour un coût largement abordable.
Au Centre, nous accompagnons les charpentiers métalliques pour évaluer et diminuer l’impact carbone des entreprises : dix missions ont été amorcées en 2023 sur ce sujet, dix autres au moins suivront en 2024.
Et bien sûr, et c’est le dossier de ce CMI, cette année sera celle du développement du seul matériau structural réglementairement zéro carbone, dont l’assurabilité est certaine ; avec la publication, dès juin prochain, des premières règles professionnelles reconnues par la C2P : l’acier de récupération.
La mise en ligne des plateformes numériques au sein de la Maison de la construction métallique doit permettre à la filière d’être la championne du reconditionnement et du réemploi.